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Corpus Delicti
10 novembre 2007

A toi

A toi la mère que je n'ai pas eue, belle comme le jour, pure comme la mort
A toi l'enfant dont l'inexistence ne lui pèsera jamais, dussè-je en crever
A toi qui vas bientôt mourir, seule, le doute frôlant à peine  la surface
Du deuil, aveuglément heureuse de la vie que tu as cru me donner
A toi l'emportée miraculeuse, celle dont les chemins jamais ne croisent
Les rites d'effroi et de stupeur, celle que la douleur efface mais jamais ne mord
A toi l'infante des nuits blanches, des jours sang, la fiente des amours étanches
Des soifs de verre plongées au milieu des fleurs en plastique de l'époux mourant
A toi la mère que je n'ai jamais voulue, en ce jour intense de ta pâle mort
A toi dont les eaux ne cesseront jamais de tomber le matin à mes lever
A toi dont l'amour se supporte comme une crasse, la mort comme une trace
A toi qui seras perdue quand ces quelques lignes accortes seront nées
Je dédie le divin cloporte de mes pensées

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Commentaires
C
Bah...tu sais ces amères-là, on les dépasse un jour. Toi la mer, moi le pire. C'est pas à boire, au fond, l'hallali. <br /> <br /> Aujourd'hui je l'aime, même si je le tuerai plutôt que de le laisser m'approcher avec sa haine contagieuse, son mépris vertigineux.<br /> <br /> T'embrasse.
Corpus Delicti
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