Assis
Assis
en classe, une fille se retournait et me regardait fixement, souhaitant que je
lui appartienne. J'ai regardé ses cheveux longs et frisés, je ne sais pas pourquoi mais j'ai pensé à ces boutiques de toilettage canin.
Après la classe, elle m’a demandé quelque chose sur le cours puis m'a donné un
baiser sur la joue pour me remercier. Elle voulait me dire qu’elle n’était pas
qu’une amie, si elle ne l’a pas fait je ne lui en veux pas.
Devant ma fenêtre. Le téléphone a sonné. Elle était en larmes, répétant qu’elle avait
le cœur brisé. Elle m'a demandé de venir pour ne pas rester seule, j’y suis allé. Assis face à elle, j'ai
regardé ses beaux yeux mouillés, souhaitant qu’elle soit mienne, mais qu’elle
arrête de renifler. Comme je repartais elle m'a regardé, puis donné un baiser
sur la joue. Je voulais lui dire qu’elle n’était pas qu’une amie mais j’étais trop timide et je
ne lui en veux pas.
Je suis
assis sur le banc de l'église. Cette fille se marie à présent. Je voulais
qu’elle soit mienne mais elle ne l'a pas
senti. Avant de sortir, elle s’est approchée et m’a souri : "Tu étais
là !". Elle m’a remercié et embrassé sur la joue.
Je voulais lui dire
qu’elle s’était trompée, puis j’ai voulu lui rendre les100 grammes de
maquillage qu’elle m’avait laissés sur la figure, mais elle avait choisi un
autre homme et je ne lui en veux pas.
Assis chez
un chausseur, attendant mon tour. Elle est entrée. Je l’ai regardée fixement en
me disant qu’elle avait changé mais que cela lui allait. Elle ne m’a pas
reconnu, je n’ai pas eu de baiser sur la joue. Je m’en foutais, il aurait senti les pieds.
Je voulais lui dire qu’elle n’était pas qu’une amie mais ses enfants étaient là
et je ne lui en veux pas.
Les
années ont passé, j'ai regardé passer le cercueil d'une fille qui fut mon amie.
Au service, on a lu un extrait du journal qu’elle avait tenu au lycée. « Je
le regarde fixement, souhaitant qu’il soit mien, mais il ne remarque rien. Je
veux lui dire, je veux qu'il sache que je ne veux pas être qu’une amie, je
l'aime, il se moque de moi mais je ne lui en veux pas. »
Vous
aimer je le puis, je n'en ai jamais douté. Cet amour reste assis, il ne viendra
plus vers vous.
Vous
avez demandé des réponses, comment, quand et où, mais n'en avez jamais proposé.
Je vous
ai dit que je vous ai aimée et vous ai expliqué comment, avec sincérité.
Notre
amour n'a plus de réalité, il ne peut pas répondre à notre place.
Je sens votre
baiser sur ma joue.
Vous aviez l'amour et cet amour était le mien,
mais, maintenant, je ne veux plus être qu’un ami.
Ne m’en veux pas.